mercredi 16 août 2017

L'amour en équation (1994)


S'il est une actrice qu'on a longtemps associée aux comédies romantiques, c'est bien Meg Ryan. Vedette de ce qui fut longtemps le maître-étalon du genre (à savoir "Quand Harry rencontre Sally"), la jolie blonde pouvait, avec sa seule présence, assurer le succès d'un film de cette catégorie, ou presque. On déniche encore quelques pépites (terme à prendre au sens large, puisqu'incluant des succès comme des échecs) où elle a, sinon le rôle central, du moins celui de la belle. Réalisé par le vétéran Fred Schepisi (connu pour des films comme "Plenty" ou "Créatures féroces"), "L'amour en équation" (version française de "I.Q."), malgré un joli casting, est sans doute oublié de nombreux spectateurs.

Mécanicien de son état, Ed croise le regard de Catherine Boyd, une chercheuse en mathématiques, accessoirement nièce d'un certain Albert Einstein, et en tombe instantanément amoureux. Seulement, la belle est déjà au bras de James, professeur de psychologie. Il va lui falloir beaucoup de chance et, surtout l'aide d'Einstein et de ses amis (Liebknecht, Gödel et Podolsky) pour que Catherine succombe à son charme. Parce qu'il en est sûr, Ed : elle est faite pour lui, et réciproquement. 

Si vous cherchez à être surpris, passez votre chemin. Comme nombre de films de sa catégorie, "L'amour en équation" déroule un schéma bien établi, pour ne pas dire confortable. Sa particularité est le milieu dans lequel il se déroule, c'est-à-dire l'entourage de grands scientifiques dans les années 1950). Hormis cette touche propre à ce film, il n'y a là rien de bien nouveau et on se retrouve avec un énième romcom, destinée aux amateurs du genre (souvent des amatrices, d'ailleurs). 

Selon l'humeur, on qualifiera ce film de charmant ou de nunuche. Charmant, si l'on a décidé d'adhérer au genre (qui n'est rien d'autre que la version moderne du conte de fées, genre très honorable en soi) et de pardonner les maladresses de réalisation, pour uniquement se régaler des situations, en se laissant emporter par des acteurs tous charmants, mais pas forcément au meilleur de leur forme. Nunuche, si l'on pointe la mise en scène médiocre et le scénario bancal, remplissant souvent les vides à coup de séquences peu utiles. Il faut donc de l'indulgence pour résoudre l'équation qui consiste à apprécier ce film en gardant un œil critique.  C'est essentiellement le casting qui le sauve, à commencer par Meg Ryan et, surtout Walter Matthau, pétillant dans le rôle improbable d'un Albert Einstein un brin canaille. On regrettera le fait que Stephen Fry ne soit pas mieux employé dans celui d'un fiancé psycho-rigide, et la prestation sans grande conviction de Tim Robbins.

Le temps d'un après-midi pluvieux, on peut se laisser aller à visionner "L'amour en équation", de préférence à deux, un chocolat chaud en main (quitte à user de clichés, permettez-moi d'en jouer aussi). Il s'agit d'une petite confiserie très oubliable et sans conséquences...



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