Célibataire endurci, fêtard et dragueur invétéré, quadragénaire immature, Antoine est en colocation avec son ami Thomas. Quand ce dernier doit partir, Antoine voit débarquer une nouvelle colocataire : la jolie Jeanne. Mais, rapidement, Antoine déchante : la belle, récemment divorcée, est suivie par ses deux enfants. D'abord pris au dépourvu, il décide rapidement de réagir et de se débarrasser des intrus pour retrouver sa vie d'avant. Mais c'est sans compter Cupidon, qui pourrait bien mettre son grain de sel dans cette histoire...
Comme je le signifiais en introduction à ce billet, si l'affiche laisse penser que "Les dents, pipi et au lit" est une comédie basée sur la rencontre problématique entre deux modes de vie (le choc des cultures, rien de tel pour générer le comique, depuis toujours ou presque), le pitch sollicite un autre genre, tout aussi éculé : la comédie romantique (eh oui, la revoilà !). Comme s'il avait consommé prématurément tout le carburant comique de son postulat de base (le célibataire irresponsable aux prises avec deux enfants en jeune âge), Emmanuel Gillibert change rapidement de braquet et s'aventure sur un autre registre. Cela dit, pourquoi pas ?
Faisons rapidement le tour du propriétaire : les principaux ingrédients de la comédie romantique sont là, qu'il s'agisse des deux protagonistes que tout oppose a priori, de l'appartement qui fait rêver (ou en tout cas qui dépasse de loin la moyenne), ainsi que les multiples obstacles s'opposant à la romance (sans oublier la rupture provisoire, ultime épreuve incontournable du genre). Après ces checks, vient le constat, plutôt amer : "Les dents pipi, et au lit", avec son titre crétin, ne fonctionne pas, mais alors pas du tout.
Le duo choisi pour donner corps à cette romcom qui se voulait acide ne joue pas non plus en sa faveur. Tous deux échappés du petit écran, Louise Bourgoin et Arnaud Ducret ne parviennent pas à convaincre, engoncés qu'ils sont dans des rôles caricaturaux, écrits pour alimenter les situations pseudo-comiques, mais sans profondeur et, surtout, bourrés de clichés.
Rarement drôle, souvent gênant, "Les dents, pipi et au lit" donne plus l'impression d'être une succession de gags où les pires clichés s'accumulent. C'est comme si on avait tenté de faire un film avec un échantillonnage de sketchs pas forcément du meilleur niveau. Pire encore, les dits sketchs semblent avoir été coupés au montage d'une des pastilles télévisées (vous savez, ces productions qui permettent aux chaînes de nous faire ingurgiter un peu plus publicité). Inutile alors de s'étonner du piètre résultat que pareille démarche donne sur grand écran.
Pinaize rien que le titre .....
RépondreSupprimerNon rien !
Tu t'infliges de ces trucs, ça ressemble à une profession de foi(re). ;-)
C'est parce que je n'ai pas toujours le dernier mot sur le choix du film, Ronnie...et aussi parce que c'est un peu la vocation de ce blog.
SupprimerN'empêche, j'aimerais bien repêcher quelques pépites passées sous le radar (oui, cette image est bizarre, je sais).
Merci de ta fidélité à ce blog :)