mercredi 19 mai 2021

Parents d'élèves (2020)

 


Au nombre des (trop) nombreuses victimes collatérales de la crise sanitaire, certains films ont eu droit à une sortie rapide et à quelques jours de projection avant de voir le rideau tomber sur les salles de cinéma. Si certains d'entre eux bénéficieront d'une ressortie sous peu, la plupart finiront leur carrière sur le marché vidéo, et bien en-deçà de leurs espérances initiales. Parmi ceux sortis l'automne dernier, "Parents d'élèves", de Noémie Saglio (réalisatrice de la série "Connasse", ainsi que du film qui en fut tiré), reviendra-t-il au cinéma, quand ré-ouvriront les salles ? 

Bien installé dans sa petite vie tranquille de trentenaire, Vincent va, pour rendre service à sa voisine, prendre en charge le fils de celle-ci et l'emmener chaque jour à l'école. Passant malgré lui pour le père du garçon, Vincent se retrouve pris dans l'étrange communauté des parents d'élèves. Mais, quand il croise Nora, l'institutrice, il décide de jouer le jeu. A lui la joie des réunions, des sorties scolaires et des kermesses, et tant pis s'il ment un peu. 

Si l'affiche du film semble être claire à ce sujet, dissipons tout de suite le doute : nous avons affaire à une comédie. Certes, "Parents d'élèves" effleure de temps en temps les difficultés du corps enseignant, mais son véritable propos n'est pas là. Il ne s'agit pas d'un film militant, ni social, mais bel et bien d'une comédie avec une forte composante romantique. L'école qui tient lieu de décor n'est pas de celles laissées à elles-mêmes, mais ressemble à un petit nid douillet logé dans un quartier sans tache. Pour le réalisme, on repassera donc. 

L'itinéraire du film, très balisé, puisqu'empruntant majoritairement à la romcom, est donc un fleuve tranquille pour le spectateur, à défaut de l'être pour son héros (mais cela fait partie du genre). une fois accepté le cahier des charges inhérent au genre, il est tout à fait acceptable de s'installer devant "Parents d'élèves". Le film remplit une à une toutes les cases du registre, sans ostentation cependant, et c'est tout à son honneur. 

Au chapitre des points positifs, l'interprétation est fort honorable. Entre sensibilité et désinvolture, Vincent Dedienne se sort honorablement de ce premier rôle, tandis que l'inattendue Camelia Jordana réussit à être crédible dans son rôle d'institutrice entièrement dévouée à sa mission. Ajoutons à cela une ribambelle de seconds rôles contrastés et souvent savoureux (ingrédients indispensables, eux aussi, à la réussite d'une romcom) et il faut bien admettre que "Parents d'élèves" est plutôt réussi, dans son genre. 

On passe un moment sympathique durant ce "Parents d'élèves", même si ce film ne laisse guère de traces dans les mémoires. Sa vocation première étant probablement de faire passer un instant agréable à ses spectateurs, on peut donc considérer qu'il remplit sa mission. Ce n'est déjà pas mal. 



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