lundi 21 septembre 2015

Un jour mon père viendra (2012)


Il y en a, des films qui célèbrent le mariage, ou utilisent cet événement majeur comme point de départ de leur histoire. Que le ton soit à la tendresse, à la dérision, au cynisme ou au romantisme, ils sont nombreux, les réalisateurs qui se sont frottés à l'exercice. Pas si éloigné que cela, le concept du duo en opposition a fait les beaux jours de certains réalisateurs (je ne citerais que l'exemple de Francis Veber). En croisant ces deux genres, Martin Valente a tenté sa chance avec, pour son troisième long métrage, un casting qui paraissait bankable : Gérard Jugnot, François Berléand et Olivia Ruiz. Il faut croire que cela n'a pas suffi : "Un jour mon père viendra" fut un bide sévère.

Pour Chloé, le grand jour approche : elle va faire le mariage de ses rêves, en épousant l'homme idéal, Stephen, ancien tennisman. Mais, si son fiancé est beau, riche et adorable, Chloé a un gros problème : elle n'a nul père à lui présenter. Parce qu'elle veut absolument qu'un père digne de ce nom l'amène jusqu'à l'autel, elle choisit de recruter un comédien professionnel et décide d'ouvrir un casting. Hélas pour elle, ses deux "vrais" pères  (son géniteur et celui qui l'éleva) entrent dans la danse. Tout se complique...
A lire le pitch, on songe très fortement aux films qui mirent en vedette le duo Gérard Depardieu - Pierre Richard et remplirent les salles (ça n'était que justice). Assumant cette référence, Martin Valente, à qui l'on devait auparavant "Les amateurs" et "Fragile(s)" ne semble hélas pas à la hauteur de son entreprise. Force est de le reconnaître, très vite, le film tourne à vide, et qu'il s'avère être à peine digne d'un téléfilm, tant il est poussif et peu convaincant. On met peu de temps à constater que l'entreprise est vouée à l'échec et ne sortira jamais de l'ornière où un scénario indigent et une réalisation pataude l'envoient dès les premières séquences. 

Que dire de la prestation de Gérard Jugnot et François Berléand, à part qu'ils donnent l'impression de s'ennuyer ferme dans des scènes souvent peu drôles, voire poussives ? Capables du meilleur comme du pire dans leurs choix de rôles, ces deux acteurs semblent hélas avoir opté ici pour la moins bonne option. Face à eux, le bilan n'est pas meilleur. Pour son premier rôle au cinéma, coincée entre deux acteurs ayant de la bouteille, Olivia Ruiz, la brune la plus mutine de la chanson française, s'avère particulièrement fade, tout comme son fiancé à l'écran, Jamie Bamber. Celle qui tire le mieux son épingle du jeu est sans doute la délicieuse Laurence Arné, qui ferait bien de mieux choisir ses rôles.

Quand on a aimé quelque chose, on peine à croire en sa disparition. Il faut, pour s'en convaincre, vérifier à plusieurs reprises que c'en est fini. La comédie française, qui réjouit autrefois tant de spectateurs, semble appartenir au passé. Faisons-en notre deuil.




4 commentaires:

  1. Ce film ne respirait pas le parfum des grandes comédies (en même temps, qu'elles comédies françaises récentes peuvent prétendre à cela ?).

    Sinon, juste pour te prévenir que l'adresse de mon blog à changer : http://poingcritique.wordpress.com. C'est le même blog, juste le titre et l'adresse web qui change.

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    1. Je crois qu'on est sur la même longueur d'onde en ce qui concerne la comédie française, l'ami.
      Tes nouvelles coordonnées sont notées...et le blogroll mis à jour ;-)

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  2. Je n'ai pas vu le film... Et pour cause !

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    1. Voilà un commentaire bien énigmatique...ou alors, tous mes neurones ne sont pas branchés ;-)

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