Bien avant ses films les plus connus, comme "Eternal sunshine of the spotless mind" ou "Microbe et Gasoil", Michel Gondry avait, avec son premier film, "Human nature", marqué les esprits de quelques cinéphiles. Sur un scénario de Charlie Kaufman, son complice habituel, et se basant sur la chanson éponyme de Bjork, dont il avait réalisé le clip, ce touche-à-tout n'avait cependant pas atteint le grand public avec son premier long métrage.
Entre Lila, une femme depuis toujours victime d'une pilosité délirante, Nathan, un scientifique hanté par les bonnes manières, Puff, un homme sauvage que ce dernier a transformé en un être civilisé et cultivé, qui est le plus humain ? Celui qui pensait être un singe et doit subir les expériences d'un savant obsessionnel ? Celle qui tente de s'accepter telle qu'elle est, avant de renoncer, par amour à sa vraie nature ?
Avant de finir entre les mains de Michel Gondry, le scénario de "Human nature" faillit être confié à Steven Soderbergh, puis à Spike Jonze (finalement producteur), tant il avait attiré l'attention par sa qualité. Et, au visionnage du film qu'en a fait le réalisateur de "The green hornet", on ne peut qu'être admiratif. Sous des dehors de comédie, voire de farce légère, c'est un véritable questionnement sur ce qu'est vraiment la nature humaine que voilà. L'air de rien, sous couvert d'une histoire où animalité et humanité entrent en friction, jouant du vaudeville et de la comédie pour mieux tromper son monde, ce petit film est plus roublard qu'il n'en a l'air.
Avant de finir entre les mains de Michel Gondry, le scénario de "Human nature" faillit être confié à Steven Soderbergh, puis à Spike Jonze (finalement producteur), tant il avait attiré l'attention par sa qualité. Et, au visionnage du film qu'en a fait le réalisateur de "The green hornet", on ne peut qu'être admiratif. Sous des dehors de comédie, voire de farce légère, c'est un véritable questionnement sur ce qu'est vraiment la nature humaine que voilà. L'air de rien, sous couvert d'une histoire où animalité et humanité entrent en friction, jouant du vaudeville et de la comédie pour mieux tromper son monde, ce petit film est plus roublard qu'il n'en a l'air.
En ce qui concerne l'interprétation, c'est un vrai régal : qu'il s'agisse de la trop mal employée Patricia Arquette, de Tim Robbins, de l’excellent Rhys Ifans, le trio qui mène la barque s'avère un choix judicieux. Malgré des rôles contenant une vraie part de risque(je ne connais pas beaucoup d'actrices qui auraient accepté de couvrir leur corps de poils à l'écran), ces trois-là embarquent le spectateur. Derrière eux, on appréciera également la belle présence de Miranda Otto (l'Eowyn du "Seigneur des Anneaux"), ainsi que les apparitions du trop rare Robert Forster et le petit rôle du grand Peter Dinklage (alias Tyrion Lannister dans la série "Game of Thrones").
Comédie souvent cruelle et cynique, mais avant tout humaine, "Human nature" ne regorge pas encore des trouvailles visuelles dont Gondry se fera le spécialiste plus tard, mais dispose déjà d'un ton unique, à la fois léger et profond. Les personnages y sont touchants, attachants, parfois énervants, parce qu'il s'agit d'être humains et aussi d'animaux doués de raison. Avec cette comédie qui pose autant de questions qu'elle prête à sourire, Michel Gondry livre là un joli premier film. La suite de sa carrière prouva son éclectisme et confirma son talent.
Un premier film pas forcément parfait mais qui a le mérite de montrer l'univers singulier de Gondry au public ne connaissant pas ses clips. Drôle, intéressant et plutôt bien joué.
RépondreSupprimerEffectivement, un premier film prometteur...et qui vaut aussi pour ses acteurs, tous remarquables !
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