mercredi 25 octobre 2017

#Pire Soirée (2017)


Une soirée qui dégénère : c'est sûrement l'un des pitchs les plus efficaces pour écrire et filmer une comédie déjantée, un genre qui cartonne en ce moment. Comme, depuis "Very Bad trip" et sa cohorte de séquelles et imitations, le thème a été maintes fois rebattu, il devient difficile de l'exploiter avec succès. Alors, on le décline, sous différents angles en espérant que cela ne se voie pas trop et, surtout, que ça marche. Récemment, avec en tête d'affiche Scarlett Johansson, l'un des actrices les plus bankables du moment, dans un rôle plus qu'inattendu, "#Pire Soirée" misait sur la comédie à surenchère, version féminine. Pour le coup, le public n'a pas suivi...

Elles sont amies depuis la faculté, même si (et c'est le moins que l'on puisse dire) leurs chemins ont été différents. Alors quand Alice organise pour Jess l'enterrement de sa vie de jeune fille, en Floride, elles se retrouvent toutes, avec leurs différences, mais surtout en commun l'envie de marquer le coup. Seulement voilà : quand débarque le strip-teaser que ses copines offrent à Jess et que ce dernier trouve la mort dans un accident bête, rien ne va plus. 
La fête est finie.

Evidemment, en regardant "#Pire soirée", on songe à "Very bad trip", qui connut un beau succès lors de sa sortie et, surtout, généra toute une descendance plus ou moins honorable (y compris dans ses séquelles). Ne nous voilons pas la face, cette énième variation sur le thème de la situation échappant à tout contrôle n'est pas un bon film. Cette version féminisée de son modèle à succès est finalement assez inquiétante. On aurait pu croire que ces dames allaient profiter de l'occasion pour se démarquer positivement de la lourdeur de nombre de films mettant en vedettes des acteurs masculins, et basant souvent leur comique sur un certain sexisme. Il n'en est rien : Lucia Aniello, la réalisatrice (qui propose ici son premier long métrage de cinéma) s'avère souvent pire que ses comparses du sexe dit "fort" en livrant un film rarement amusant, jamais drôle et presque toujours gênant. 

Les gags, ou supposés tels, sont rarement drôles et visent le plus souvent sous la ceinture. Les scénaristes se sont sans doute dit qu'en mettant en vedette des femmes, une plus-value s'imposerait : il n'en est rien. On a l'impression que Scarlett Johansson essaie de s'encanailler, mais regrette de s'être laissée entraîner dans pareille galère. Avec autour d'elle, une poignée d'actrices venues d'horizons divers, de Zoe Kravitz (vue aussi dans "Mad Max : Fury Road") à Demi Moore (qui ajoute cette casserole à sa collection déjà bien fournie), en passant par Jillian Bell, aucune ne sort grandie de cette soirée sous les sunlights de Floride. 

Bâti autour de Scarlett Johansson, dont on se demande ce qui lui est passé par la tête pour accepter ce rôle (cela dit, elle a joué dans d'autres longs métrages peu glorieux), "#Pire Soirée" est finalement désolant.




6 commentaires:

  1. A défaut du casting, le titre aurait du t'alerter ..... :-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Effectivement, pour une fois que l'étiquette est conforme au contenu :)

      Supprimer
  2. Le titre annonce la couleur, au moins nous ne sommes pas trompés sur la marchandise :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Une fois n'est pas coutume : nous voilà prévenus !
      Merci du passage, Sentinelle !

      Supprimer
  3. Je me suis contenté de la bande annonce. Non seulement parce que ce n'était clairement pas drôle. Mais surtout parce que ça puait le plagiat de Very Bad Thing à plein nez, sauf que c'est avec des protagonistes féminins. Même principe de base, même élément perturbateur.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Rien de neuf, sous le soleil de Floride, donc.
      Tu peux passer ton chemin, Borat !

      Supprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.