Avec "La fille du quatorze juillet", Antonin Peretjatko avait attiré quelques curieux et eu bonne presse. Son deuxième film, "La loi de la jungle", revendiquant l'absurde et le burlesque, fut moins suivi. Il mettait pourtant en vedette quelques uns des nouveaux visages du cinéma français (Vimala Pons et Vincent Macaigne), autant que des "vieux routards" (Jean-Luc Bideau et Mathieu Amalric). Parce qu'il faut rester curieux et, surtout, ne jamais laisser passer une occasion de passer un bon moment, penchons-nous sur ce film.
Stagiaire au Ministère de la Norme, Marc Chataîgne est missionné en Guyane, afin de vérifier la conformité du projet Guyaneige : la construction d'une piste de ski en pleine jungle, dont la construction doit relancer le tourisme. Arrivé tant bien que mal là-bas, il se voit confié aux bons soins d'une autre stagiaire : Tarzan. Sa partenaire, en plus d'être charmante, a un sacré caractère et, lorsque tous deux se retrouveront perdus en pleine jungle, Marc Chataîgne va en voir de toutes les couleurs...
Dans les premières scènes, on songe aux comédies de naguère, celles qui mettaient en vedette un admirable clown tombé de la lune, sur lequel la malchance s'acharnait pour notre plus grand plaisir de spectateur : j'évoque évidemment le grand Pierre Richard. Mais ce n'est pas la seule influence qu'on peut trouver dans "La loi de la jungle". Et, surtout, Antonin Peretjatko s'affranchit de ses aînés pour offrir une comédie qui a son propre ton, même si ce ton peut laisser pantois, parfois.
C'est burlesque, souvent, absurde la plupart du temps, et parfois même drôle. Surtout, avec des bouts de ficelles et des effets plutôt simples, "La loi de la jungle" fait souvent mieux que pas mal de comédies françaises (suivez mon regard). C'est déjà pas mal. Mais ce n'est pas parfait, loin de là : en se targuant d'être critique, voire d'avoir une portée politique, Antonin Peretjatko a sûrement des prétentions qui sortent du cadre de son film.
Mais heureusement, il y a les acteurs. Ne ménageant pas leur peine, grimpant aux arbres, plongeant dans l'eau pas toujours claire des rivières guyanaises, barbotant jusqu'aux cuisses dans la boue, la jolie Vimala Pons et l'étonnant Vincent Macaigne font de leur mieux. Derrière eux, une ribambelle de comédiens chevronnés (Pascal Légitimus, Mathieu Amalric ou Jean-Luc Bideau, par exemple) ou moins connus (Rodolphe Pauly ou Fred Tousch, pour ne citer qu'eux) traversent les séquences, souvent brillamment.
Mais heureusement, il y a les acteurs. Ne ménageant pas leur peine, grimpant aux arbres, plongeant dans l'eau pas toujours claire des rivières guyanaises, barbotant jusqu'aux cuisses dans la boue, la jolie Vimala Pons et l'étonnant Vincent Macaigne font de leur mieux. Derrière eux, une ribambelle de comédiens chevronnés (Pascal Légitimus, Mathieu Amalric ou Jean-Luc Bideau, par exemple) ou moins connus (Rodolphe Pauly ou Fred Tousch, pour ne citer qu'eux) traversent les séquences, souvent brillamment.
Partant à fond la caisse et jouant de l'absurde autant que du visuel, "La loi de la jungle" ne tient pas la distance, hélas et perd vite son souffle. C'est dommage, la ballade, bien déjantée, commençait bien et augurait de quelque chose de différent dans le paysage de la comédie actuelle. Il faudra sans doute regarder attentivement de ce côté-ci du cinéma français pour trouver, un jour, la drôlerie qu'on y cherche souvent en vain.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.