A peine 44 000 entrées durant une exploitation d'une semaine : voilà ce qu'on appelle un four. Pour nombre de réalisateurs, pareille sanction équivaut à la fin d'une carrière. Lionel Bailliu, aux manettes de l'accident industriel que fut "Denis", officie depuis à la télévision. Ce qui fut à l'époque son second long métrage méritait-il cependant un pareil désastre ?
Technicien de police scientifique, Vincent n'a pas de chance avec les femmes. Par deux fois, celle qu'il pensait être la femme de sa vie l'a quitté. Pire encore, c'est pour le même homme, un certain Denis, professeur de catch, motard et fêtard qu'elles sont parties. Alors qu'il vit une belle histoire avec Anna, Vincent voit resurgir Denis.
Il veut en avoir le cœur net : qu'a-t-il de plus, ce Denis, avec ses chemises voyantes, pour faire chavirer le cœur des femmes de sa vie ?
Avec une idée de base pareille, on pouvait s'attendre, avec "Denis", à une comédie où deux personnages radicalement différents, après s'être affrontés, apprennent au cours du film à s'apprécier l'un et l'autre. L'opposition entre deux personnages est l'un des ressorts les plus connus et les plus éculés de la comédie, qu'elle soit française ou pas. Pour usé qu'il soit, ce mécanisme peut cependant fonctionner, s'il est au service d'un scénario riche et si l'interprétation le nourrit. Dans le cas de "Denis", il faut bien reconnaître qu'aucune de ces deux conditions n'est remplie. Passé le postulat de base, on a vite l'impression que le scénario est rempli de trous, comblés à la va-vite par le passage de personnages secondaires ou par des séquences de pure comédie. Quelques étincelles parsèment bien le film, laissant augurer de ce qu'il aurait pu être, mais ne suffisent pas à enflammer l'ensemble.
Et, malgré ce remplissage, "Denis" est un film très court (1 heure 10), qui s'arrête faute d'avoir plus à dire (ce qui serait bienvenu dans nombre de cas, si vous voulez mon avis, mais ce n'est pas le propos). Il serait de mauvais goût de reprocher à un film sa courte durée mais, dans le cas de "Denis", une chose est sûre : il aurait vraiment été difficile d'en faire plus, la matière étant rapidement épuisée.
Au service des personnages, les deux acteurs principaux, Fabrice Eboué et Jean-Paul Rouve, sont assez peu convaincants, dans leurs personnages d'hommes antagonistes. Il faut se tourner vers la part féminine du casting pour être plus convaincu, notamment par la fraîcheur apportée par Sara Giraudeau, qui trouvera plus tard des rôles à la mesure de son talent.
Il veut en avoir le cœur net : qu'a-t-il de plus, ce Denis, avec ses chemises voyantes, pour faire chavirer le cœur des femmes de sa vie ?
Avec une idée de base pareille, on pouvait s'attendre, avec "Denis", à une comédie où deux personnages radicalement différents, après s'être affrontés, apprennent au cours du film à s'apprécier l'un et l'autre. L'opposition entre deux personnages est l'un des ressorts les plus connus et les plus éculés de la comédie, qu'elle soit française ou pas. Pour usé qu'il soit, ce mécanisme peut cependant fonctionner, s'il est au service d'un scénario riche et si l'interprétation le nourrit. Dans le cas de "Denis", il faut bien reconnaître qu'aucune de ces deux conditions n'est remplie. Passé le postulat de base, on a vite l'impression que le scénario est rempli de trous, comblés à la va-vite par le passage de personnages secondaires ou par des séquences de pure comédie. Quelques étincelles parsèment bien le film, laissant augurer de ce qu'il aurait pu être, mais ne suffisent pas à enflammer l'ensemble.
Et, malgré ce remplissage, "Denis" est un film très court (1 heure 10), qui s'arrête faute d'avoir plus à dire (ce qui serait bienvenu dans nombre de cas, si vous voulez mon avis, mais ce n'est pas le propos). Il serait de mauvais goût de reprocher à un film sa courte durée mais, dans le cas de "Denis", une chose est sûre : il aurait vraiment été difficile d'en faire plus, la matière étant rapidement épuisée.
Au service des personnages, les deux acteurs principaux, Fabrice Eboué et Jean-Paul Rouve, sont assez peu convaincants, dans leurs personnages d'hommes antagonistes. Il faut se tourner vers la part féminine du casting pour être plus convaincu, notamment par la fraîcheur apportée par Sara Giraudeau, qui trouvera plus tard des rôles à la mesure de son talent.
Quelques moments vraiment drôles ne suffisent pas à rendre un film. "Denis" comporte quelques-uns de ces instants, mais, faute de savoir les lier solidement, pêche à tenir ses promesses. Faute de remplir le minimum syndical, ce film, sans mériter l'échec cuisant qui fut le sien, n'a rien d'indispensable.
Je ne me souviens pas d'avoir entendu parler de ce film. Cela n'a pas l'air très fin, je ne suis pas sûr que l'on soit dans la grande comédie mais juste pour Eboué et Rouve, je me laisserais volontiers tenter :-)
RépondreSupprimerJe ne les ai pas trouvés exceptionnels, dans ce film. Cela dit, c'est sans danger, comme disait l'autre ;-)
SupprimerSans danger donc à guetter du coin de l'oeil pour un passage à la télévision :-)
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