Pascal Thomas tient une place à part dans le paysage cinématographique français. Ses films, souvent marqués d'une certaine fantaisie, touchent parfois du doigt les sentiments profonds de leurs personnages, l'air de rien. Avec leur titre parfois étonnants ("Pleure pas la bouche pleine" ou "Les maris les femmes les amants"), ils sont difficilement classables. En matière de titre, "Ensemble, nous allons vivre une très, très grande histoire d'amour..." se pose là. En mettant en vedette Julien Doré, le chanteur préféré de nombre de ces dames, cette comédie n'a pas drainé autant de public qu'espéré.
Quand regard de Nicolas a croisé celui de Dorothée, ça a été le coup de foudre. Qu'importe si la vie fait tout pour les séparer et empêcher leur amour : ils sont faits l'un pour l'autre et le savent. Alors, malgré les malentendus, les disputes, les errements, ils savent que, tôt ou tard, ils pourront vivre leur amour. D'un festival de danses locales à la vie parisienne, Dorothée et Nicolas vont vivre une très, très grande histoire d'amour...
C'est un drôle de film que celui que nous propose Pascal Thomas. On hésite, au visionnage, à y voir une comédie romantique ou une parodie de ce type de film. Les protagonistes y sont en effet engagés dans une intrigue souvent naïve, parfois digne du théâtre de boulevard, et l'envie vient souvent de les secouer un peu pour les sortir de leur candeur.
Tout semble kitsch, dans "Ensemble, nous allons vivre une très, très grande histoire d'amour..." (qui gagne au passage le prix du plus long titre depuis longtemps). Des décors aux costumes, en passant par l'intrigue (et c'est là le plus embêtant, finalement). Pascal Thomas, qu'on a connu plus à l'aise, semble avoir bien du mal à faire tenir ce drôle d'assemblage en place.
Adapté d'un film de Dino Risi de 1969 ("Straziami, ma di baci saziami"), "Ensemble, nous allons vivre une très, très grande histoire d'amour..." louche en direction de la comédie italienne, mais sans cependant réussir à obtenir l'alchimie qui donna tant de succès de l'autre côté des Alpes. Dans des décors souvent surannés, les acteurs forcent trop souvent le trait pour qu'on continue à croire en ce qu'ils nous proposent. Julien Doré, assez peu convaincant dans le premier rôle, ainsi que Marina Hands, peu crédible, n'arrivent pas à emporter l'adhésion. Quant aux seconds rôles, leur prestation est assez inégale, mais j'avoue avoir peu goûté celle de Guillaume Gallienne (dans le rôle d'un couturier muet) et encore moins celle de Noémie Lvovski, agaçante au possible dans un rôle qui ne sert à rien dans le scénario.
On choisira de trouver ce film assez mignon ou totalement kitsch. Le pas de côté qu'impose sa vision me fait, hélas pour lui, pencher pour la deuxième hypothèse. En forçant le trait, Pascal Thomas délivre ici une caricature qui n'a rien de drôle. Pour une comédie, c'est fâcheux.
Le casting fait peur .....
RépondreSupprimerCourageux Laurent, ou maso c'est selon :-)
++
Appellons ça un moment d'égarement. J'avoue n'avoir pas maintenu mon attention jusqu'au bout, cela dit.
SupprimerMerci du passage, Ronnie :)