vendredi 10 mai 2019

Irène (2002)


Une fois de temps en temps, on a le droit d'avoir un moment de faiblesse : il m'arrive de visionner des films très prévisibles, dont la fin ne fait aucun doute, juste parce que leur réalisateur est dans mes bonnes grâces ou parce que les acteurs et actrices qui y jouent font partie de mes préférés, par exemple. Dans le cas de "Irène", c'est essentiellement la présente souriante de Cécile de France qui m'a fait pencher sur ce film, le premier réalisé par Ivan Calbérac (essentiellement connu pour "L'étudiante et Monsieur Henry"). 

Irène a trente ans, un métier intéressant à Paris, des parents qui l'aiment en province. Mais Irène a un problème : elle est toujours célibataire et, selon elle, il est temps que ça change. Alors qu'elle s'installe dans son nouvel appartement et acquiert enfin sa liberté, elle se lance dans sa quête de l'homme idéal. Terminées, pour elle, les histoires qui ne durent pas... Alors qu'elle engage François pour repeindre son logement, elle se lance dans cette quête, cherchant partout, s'y prenant souvent mal. Et si l'amour était pourtant sous ses yeux ?

Vous l'aurez aisément deviné : nous sommes, avec "Irène", sur le terrain très balisé et rarement surprenant de la comédie romantique, qui plus est dans sa catégorie "française" (celle qui peut rarement se targuer d'audace). Les protagonistes, mis en scène dès les premières séquences, doivent franchir quelques obstacles pour parvenir à la conclusion imposée. En l’occurrence, les obstacles qui se présentent aux deux tourtereaux sont surtout le fait même de l'héroïne : le caractère d'Irène, pas franchement facile, ses aspirations et exigences, tout conspire à la faire échouer dans sa recherche du prince charmant. Cela dit, rien de neuf sous le soleil de la romcom. Tant pis, ou tant mieux, c'est selon les attentes du spectateur. 

C'est surtout la divine Cécile de France qui est le plus bel atout de "Irène", comédie romantique à la française, très prévisible. Tour à tour boudeuse ou enthousiaste, l'héroïne de ce petit film entraîne dans son sillage le spectateur (qui, de son côté, est tour à tour agacé ou attendri par elle). Face à elle, les seconds rôles, essentiellement masculins, s'en tirent avec les honneurs, leurs rôles fussent-ils parfois caricaturaux. Qu'il s'agisse de Bruno Putzulu, en faux naïf, d'Olivier Sitruk, en amant mystificateur, ou de Patrick Chesnais, dans le rôle d'un boss dépassé, pour ne citer qu'eux, font "le job", comme on dit, et servent un scénario parfois à la limite du minimalisme, oscillant entre charme et légèreté. 

Bref, "Irène", petit film léger et souvent sucré, est de ceux qui se regardent sans peine et s'oublient rapidement. N'eut été le charme de ses interprètes, il serait fort dispensable.


2 commentaires:

  1. Oui, mais... le charme des interprètes, ça compte. Il est difficile de demander à chaque film de révolutionner le cinéma. Je suis complètement sur ta longueur d'ondes sur ce coup-là, Laurent.

    Je n'ai pas vu "Irène", mais, comme toi, j'aime beaucoup Cécile de France. Elle fait tout de même une belle carrière et j'espère qu'elle nous réservera encore bien des surprises. Je l'appréciais déjà beaucoup et ce qu'elle a dit des anonymes du cinéma (en l'occurrence les maquilleurs) un soir de cérémonie des César me l'a rendu encore plus sympathique.

    Ah, les Belges, c'est quelque chose ! :)

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    1. C'est le genre de film ultra-rediffusé sur le petit écran : tu dois donc pouvoir trouver l'occasion de voir "Irène" et sa ravissante interprète, Martin !
      Merci d'être passé !

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