mardi 12 novembre 2019

Père Fils Thérapie (2016)


Oh, un remake, un de plus ! Dans cette catégorie, qui me fait régulièrement pester, "Père Fils Thérapie" a un signe particulier : celui qui réalisa son remake, Emile Gaudreault, était déjà aux commandes de l'original, le film québecois "De père en flic", plusieurs fois récompensé dans son pays d'origine (ce qui explique probablement la mise en oeuvre du dit remake). Cela dit, la réussite (publique) de l'original ne fut pas contagieuse, puis que "Père Fils Thérapie" passa sous les radars des spectateurs. 

Flic de choc et d'élite, Jacques Laroche ne s'entend pas avec son fils Marc. Alors que l'un de ses collègues est retenu en otage par un parrain mafieux, Jacques et Marc intègrent un stage de réconciliation entre père et fils, auquel participent aussi l'avocat du dit parrain et son rejeton, entre lesquels ça ne va pas très fort non plus. 
En gagnant la confiance de l'avocat, les policiers espèrent sauver leur collègue...et réparer leur relation père-fils. 

En matière de mise en place de son intrigue (ou, si vous préférez, de prétexte à la situation comique), "Thérapie Père-Fils" se montre laborieux, comme vous avez pu le deviner dans le pitch que je viens de vous faire. Il y avait sans doute plus simple et moins consommateur de temps et d'énergie. Arrivés au fameux stage, les protagonistes peuvent enfin apprendre à se connaître et à s'apprécier, jusqu'à la conclusion sans surprise aucune. 

La situation de base, laborieusement exposée, et utilisant un contexte de thriller, est vite laissée de côté pour céder le pas aux relations entre pères et fils. A coups de situations incongrues et de répliques qui font parfois mouche, la comédie déroule alors son fil, tant bien que mal. Mais, si le matériau de base était sans doute viable (j'avoue n'avoir pas vu le film original), "Père Fils thérapie" donne l'impression d'un objet bancal, qui ne fonctionne que rarement. 
Souffrant dès le début d'un déséquilibre entre ses personnages (puisqu'il consacre de longues scènes au duo Richard Berry - Waly Dia), le film ne se redresse jamais complètement, faute d'un traitement équitable entre ses protagonistes et entre les thèmes qu'il exploite. 

On aurait pu espérer que le film soit sauvé par ses interprètes, mais là aussi, c'est le déséquilibre qui est flagrant : Richard Berry, surjouant, n'est jamais drôle, tandis qu'on est souvent gêné pour Jacques Gamblin, embarqué dans une galère qu'il ne méritait pas. C'est du côté de la jeune génération (Waly Dia en tête) que vient la seule note de fraîcheur du film, à coups de dialogues piquants, mais insuffisants à relever l'ensemble. 

Poussif, rarement drôle, "Père-Fils Thérapie" est une comédie laborieuse, singeant maladroitement des modèles pas forcément recommandables venus d'outre-Atlantique. Encore un remake pour rien. 




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