La famille, voilà un thème qui a déjà alimenté et continuera longtemps d'inspirer le cinéma. De "Little Miss Sunshine" à "Un air de famille", les films sont nombreux à explorer les liens entre ceux d'un même sang. A l'intérieur de ce registre, la paternité n'a pas démérité, quant à son traitement sur le grand écran. Les pères ont eu droit à de nombreux films et "Ôtez-moi d'un doute", réalisé par Carine Tardieu (dont le joli "Du vent dans mes mollets" avait fait belle impression) aurait peut-être mérité plus de succès lors de sa sortie en salles. C'est le moment de se pencher sur ce film, mené par François Damiens et Cécile de France.
Démineur en Bretagne, Erwan va devenir grand-père et sa fille tient à élever son enfant toute seule. A l'occasion d'un test de dépistage, Erwan apprend que son père n'est pas son géniteur. Après enquête, il découvre que ce dernier vit non loin et qu'il est lui aussi père d'une jeune femme, au charme duquel Erwan n'est pas insensible.
Voilà donc notre futur grand-père dans une drôle de situation, coincé entre deux pères et une femme qui pourrait bien être sa sœur...
Le matériau de base qui nourrit "Ôtez-moi d'un doute" est riche et rend hommage aux pères, quel que soit leur âge et leurs choix. Qu'il s'agisse de celui qui tient son monde à bout de bras (François Damiens, étonnamment convaincant), de ceux qui regardent leur progéniture de loin (Guy Marchand et André Wilms, souvent touchant) ou d'un père en devenir (Esteban, surprenant), c'est bien d'eux qu'il s'agit ici. Ces pères sont incarnés par autant d'acteurs qui sont le meilleur atout de ce film, auquel la romance annoncée sur l'affiche n'apporte finalement pas grand chose.
On sent, par moments, la "patte" de Michel Leclerc (à qui l'on doit "Le nom des gens" et "La vie très privée de Monsieur Sim"), coscénariste sur ce long métrage : les personnages sont profondément humains et ce qu'ils traversent permet d'évoquer l'ordinaire, avec ce qu'il contient de drôle ou de touchant. C'est néanmoins un sentiment d'inabouti qui prédomine, sans doute parce qu'en voulant enrichir son propos sur la paternité par une romance problématique, Carine Tardieu se tire une petite balle dans le pied. Tout cela est bien gentil mais, à force de jouer avec les quiproquos et les situations téléphonées, cela finit par émousser l'intérêt initial qu'on pouvait avoir à "Ôtez-moi d'un doute".
La réalisatrice, signe ici un film qui se prend parfois les pieds dans le tapis. C'est d'autant plus agaçant que son précédent long métrage, "Du vent dans mes mollets", en explorant le territoire de l'enfance, était plus réussi, bien que plus casse-gueule. Évoquant la paternité, ce film avait pourtant un riche potentiel et l'exploite maladroitement. N'eût été le charme de ses interprètes, ce panorama des pères n'aurait rien d'inoubliable.
Démineur en Bretagne, Erwan va devenir grand-père et sa fille tient à élever son enfant toute seule. A l'occasion d'un test de dépistage, Erwan apprend que son père n'est pas son géniteur. Après enquête, il découvre que ce dernier vit non loin et qu'il est lui aussi père d'une jeune femme, au charme duquel Erwan n'est pas insensible.
Voilà donc notre futur grand-père dans une drôle de situation, coincé entre deux pères et une femme qui pourrait bien être sa sœur...
Le matériau de base qui nourrit "Ôtez-moi d'un doute" est riche et rend hommage aux pères, quel que soit leur âge et leurs choix. Qu'il s'agisse de celui qui tient son monde à bout de bras (François Damiens, étonnamment convaincant), de ceux qui regardent leur progéniture de loin (Guy Marchand et André Wilms, souvent touchant) ou d'un père en devenir (Esteban, surprenant), c'est bien d'eux qu'il s'agit ici. Ces pères sont incarnés par autant d'acteurs qui sont le meilleur atout de ce film, auquel la romance annoncée sur l'affiche n'apporte finalement pas grand chose.
On sent, par moments, la "patte" de Michel Leclerc (à qui l'on doit "Le nom des gens" et "La vie très privée de Monsieur Sim"), coscénariste sur ce long métrage : les personnages sont profondément humains et ce qu'ils traversent permet d'évoquer l'ordinaire, avec ce qu'il contient de drôle ou de touchant. C'est néanmoins un sentiment d'inabouti qui prédomine, sans doute parce qu'en voulant enrichir son propos sur la paternité par une romance problématique, Carine Tardieu se tire une petite balle dans le pied. Tout cela est bien gentil mais, à force de jouer avec les quiproquos et les situations téléphonées, cela finit par émousser l'intérêt initial qu'on pouvait avoir à "Ôtez-moi d'un doute".
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