De "Poupées russes" en "Auberge espanole", Cédric Klapisch avait un temps délaissé Paris, pourtant sa ville de coeur, où il avait planté sa caméra maintes et maintes fois à ses débuts. En choisissant d'y revenir avec "Deux moi", il n'a pas rencontré le même succès qu'autrefois. L'ultra-moderne solitude au temps des réseaux sociaux était pourtant un thème dans notre époque et, porté par François Civil et Girardot (déjà au générique de "Ce qui nous lie", le précédent opus de Klapisch, "Deux moi" méritait-il cet accueil frileux ?
Par instants, Cédric Klapisch évoque, peut-être malgré lui, ses premières tentatives, notamment lorsque chacun cherche son chat, ou que les deux protagonistes se croisent sans se voir dans une boutique pleine de la vie et de l'optimisme dont étaient remplis les premiers opus de Cédric Klapisch. La patte du réalisateur, qui porte sur ses personnages un regard tendre, est tangible. Dans ce film simple, qui pourrait être défini comme une comédie romantique pas drôle, souvent mélancolique, celui qui nous ravit autrefois avec "Un air de famille" ou "Le péril jeune" se perd parfois à vouloir expliquer les failles et les faiblesses de ses personnages. En greffant sur ce conte urbain deux quêtes personnelles, personnifiés par les analystes qui suivent Rémy et Mélanie, Klapisch épaissit certes son intrigue, mais rend son film plus convenu et passe-partout que ce à quoi on pouvait s'attendre.
Voilà un joli petit film, qui n'évite pas certains écueils, mais s'avère plutôt en phase avec son époque. Pour qui apprécie le cinéma de Cédric Klapisch, "Deux moi" est évidemment à voir. Pour les autres, il s'agira d'un moment plaisant de cinéma, même s'il ne sera sans doute guère mémorable.
Hermétique à Klapisch & son cinéma, pareil pour le charismatique Civil ( lui, il me file carrément des boutons tellement je le trouve mauvais ).
RépondreSupprimerBon w-e Laurent
Je savais qu'il n'était pas pour toi, celui-là, Ronnie ;-)
SupprimerTrès bon week-end !
Pas été convaincu par ce cru du père Klapisch. Je ne vois même pas trop où il veut en venir au final. C'est au final vraiment insignifiant.
RépondreSupprimer