La famille : voilà un thème qui a nourri (et nourrira encore) maintes œuvres. Le cinéma n'est pas épargné et on ne compte plus les films qui traitent des rapports parfois compliqués entre celles et ceux d'un même sang. Cédric Kahn s'est offert un beau casting (et l'un des rôles principaux) pour "Fête de famille", sorti récemment et n'ayant attiré que peu de spectateurs, malgré de bonnes critiques. Regardons dans le rétroviseur, et jetons un œil à ce film.
Inutile de tourner autour du pot : "Fête de famille" n'est définitivement pas une comédie comme le cinéma français en pond ad nauseam. C'est un film dramatique et ancré dans le réel (même si je doute que le Français moyen puisse ne serait-ce qu'espérer loger dans la très belle maison où vit le personnage de Catherine Deneuve). Autour de la mère aimante, l'axe central de ce film intimiste, gravitent les fortes personnalités des trois enfants, incarnés par Emmanuelle Bercot, magnétique, Vincent Macaigne, encore une fois épatant et Cédric Kahn lui-même. Chacun de ses trois enfants vient avec ses bagages et son parcours, dont on ne peut que deviner ce qu'il fut, et le frottement des trois personnalités est des plus explosifs. Pour autant, on se demande à maintes reprises comment cette famille, si éprouvée par les scènes de colère et ayant sans doute déjà vécu de nombreuses tempêtes, peut encore tenir et comment Andréa et les siens peuvent passer sans transition d'un éclat violent au dessert d'anniversaire. Si vous voulez mon avis, dans le monde réel, pareil clan aurait déjà volé en éclats et la matriarche fêterait seule son anniversaire.
Les histoires de famille peuvent parfois verser dans le drame. Celle qui nous est contée là y navigue en quasi-permanence, mais ne s'arrête pas pour autant. Si vous êtes clients d'un cinéma où les personnages souffrent, se relèvent et chutent de plus haut encore, le film de Cédric Kahn pourra vous séduire. Dans les autres cas, cette "Fête de famille", finalement bien peu festive, peut vous rebuter.
Je n'ai pas aimé ce film. C'est sûr que s'ils quittaient la table après la première prise de bec, il n'y aurait pas de film :-) Mais franchement cette hystérie, ces non dits qui se révèlent et tout le monde se fâche et tout le monde revient manger le gigot, pour moi, ça ne tient pas la route. Pas la moindre subtilité.
RépondreSupprimerNous sommes d'accord, cette histoire de famille ne tient pas franchement debout et n'est pas très subtile, en effet. Merci d'être passée sur ces colonnes !
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