Depuis longtemps, le cinéma s'est penché sur la cohabitation des communautés. Des "Aventures de Rabbi Jacob" à "Devine qui vient dîner", c'est souvent par le biais de la comédie et en engendrant le meilleur comme le pire, que les réalisateurs ont évoqué les frictions entre les hommes, au nom de leurs croyances ou de leurs origines. Alexandre Arcady, depuis toujours attaché à évoquer la judaïcité, y est allé du thriller (avec "Le grand pardon") comme de la comédie. Avec "Mariage mixte", il retrouvait Gérard Darmon, pour la cinquième fois (et la dernière, d'ailleurs).
Depuis toujours, le richissime Max Zagury a prévu de marier sa fille Lisa à Sidney, fils de son meilleur (et défunt) ami. Seulement, la belle est amoureuse d'un goy et compte bien suivre son cœur plutôt que son père.A lire le pitch ci-dessus, on comprend que "Mariage mixte" exploite une thématique maintes fois utilisé. Mais, pourquoi pas, après tout ? Ce n'est pas parce qu'on est dans des figures imposées que la performance est hors d'atteinte. Hélas, après quelques minutes, au cours desquelles on se demande si on n'est pas tombé sur un vieux téléfilm destiné à remplir une case de la grille, le couperet tombe. "Mariage mixte" est un film raté, tout simplement.
Caricatural et finalement contre-productif, ce film qui vire au vaudeville du plus mauvais goût montre ce qu'est devenu l'ambitieux réalisateur du "Grand pardon". Jamais drôle et souvent gênant, "Mariage mixte", en gâchant un matériau pourtant valide, est sans doute l'un des plus mauvais films d'Alexandre Arcady.
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