Ayant revu récemment « Prince Valiant » (la version de 1997, à ne pas confondre avec celle d'Henry Hathaway, datant de 1954) et en grand amateur de films d'heroïc-fantasy avec des morceaux de chevalerie dedans, je ne sais que penser de ce film.
Et là, vous devez vous dire, chers lecteurs, que ce billet commence mal.
C'est pas faux, comme disait l'autre.
Mettons les choses au point tout de suite : « Prince Valiant » est un film que j'ai désespérément envie d'aimer, mais qui fait tout pour qu'on le déteste. Je vais commencer par ce que j'ai sincèrement aimé dans ce film. Parce que, malgré tous ses défauts, sur lesquels je reviendrai, « Prince Valiant » a moult qualités.
Tout d'abord, il règne sur ce film un véritable esprit d'aventure et de légèreté. « Prince Valiant », tout chevaleresque qu'il soit, ne se prend pas au sérieux...enfin, pas trop. Ce n'est pas pour autant que ce film est mal réalisé, bien au contraire. Anthony Hickox (dont la réalisation la plus connue reste « Piège en eaux profondes », avec Steven Seagal), aux manettes, s'acquitte fort bien de sa tâche. S'il n'a pas le brio d'un grand réalisateur, son savoir-faire permet à l'ensemble d'être fluide : enfin une mise en scène qui ne nuit pas à l'histoire, c'est suffisamment rare pour être signalé.
De même, les amateurs de comics appréciera les transitions entre les différents chapitres de l'histoire (cette histoire fût-elle tarabiscotée), utilisant des dessins qu'on croirait tout droit sortis de la bande dessinée originale.
Enfin, le casting, sans être exceptionnel, regroupe quelques jolis seconds tôles: Edward Fox (« Le chacal », « Ghandi », « Un pont trop loin »), Ron Perlman (« La Guerre du feu », « Hellboy »), Warwick Davis (« Willow »)...et une petite débutante (à l'époque) : la jolie Katherine Heigl.
Néanmoins, les défauts de « Prince Valiant » sont légion, à tel point qu'ils ne sont pas compensés par les quelques points positifs, précédemment listés.
Pour commencer, l'histoire est truffée d'incohérences, au point qu'elle en perd tout crédit. A titre d'exemple, il paraît difficile de croire que le Roi Arthur délaisse sa fidèle épée Excalibur (qui est tout de même LE symbole ultime de son rang), qui plus est pour assister à un tournoi. Figurez vous que c'est pourtant le point de départ de ce film, Excalibur étant dérobée à cette occasion...
Du à un scénariste visiblement en proie au délire, le script donne souvent l'impression de dérailler, et de s'égarer sur des chemins inattendus. Le combat final, pour ne citer que lui, est un grand moment d'anthologie, qui mêle sans vergogne crocodiles cuirassés, décors indiens et feux d'artifice.
Au final, je ne sais s'il est possible d'aimer ce film, à la fois sincère et kitsch. Le mieux reste encore de se faire une opinion, au détour d'une diffusion télévisée, ou d'une location de DVD.
Vu une seule fois, pas deux. Un vrai désastre que ce machin. C'est moche, mal joué, mal réalisé.
RépondreSupprimerC'est clair, il faut aimer le kitsch et le carton-pâte. Très évitable, je confirme.
SupprimerAprès il y a toujours Flash Gordon mais lui il est drôle à condition d'enlever le générique de Queen!
SupprimerAh oui ! Il faudra que je le chronique un jour, celui-là.
SupprimerUn beau bide celui-là! Aujourd'hui il fait partie des gros nanars voire navets cultes. Pour rigoler devant une grosse production (car s'en est une rappelons-le même si ça n'a pas les mêmes proportions qu'aujourd'hui), c'est vraiment un cas d'école!
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