Un mari, une femme, une maîtresse : on ne compte plus le nombre d'intrigues tressées autour de ce trio infernal, au théâtre, en littérature ou au cinéma. Les traitements furent si multiples qu'on pourrait penser que le filon est épuisé. Mais non, il reste des scénaristes pour exploiter le triangle amoureux. Récemment, c'est sous l'angle de la comédie qu'Alexandra Leclère (qui avait précédemment réalisé "Le grand partage") utilisa ce grand classique. Mal lui en prit, puisque "Garde alternée" ne reçut que peu de succès en salles.
Jean et Sandrine sont mariés depuis quinze ans et deux enfants. Un jour, Sandrine découvre, en fouillant le téléphone de son mari, que Jean a une maîtresse. Passée la colère, elle fait la connaissance de Virginie, sa rivale, et comprend vite ce chez elle qui a fait craquer Jean. Toutes deux décident finalement d'un nouveau fonctionnement : Jean passera alternativement une semaine sur deux dans sa famille et chez sa maîtresse. Le principal intéressé n'est pas au bout de ses peines.
En visionnant les premières séquences de "Garde alternée", on est rapidement fixé : le film ne fait pas dans la dentelle, ni dans la finesse. Le pitch de base est plutôt gonflé et sa réalisatrice a sans doute pensé qu'il lui fallait donc un traitement qui ne fasse pas dans la demi-mesure. Mais il semble malheureusement qu'une idée un tout petit peu originale ne suffise pas à faire un film, qui plus est dans le registre de la comédie.
Une fois qu'elle a utilisé toutes ses cartouches (et la rafale est de courte durée), Alexandra Leclère ne sait visiblement plus trop quoi faire de son sujet. C'est donc à de nombreux allers-et-retours que le spectateur est contraint d'assister, le scénario ayant visiblement été bricolé sans grand souci de vraisemblance, ni de cohérence. Souvent embarrassant, rarement drôle, "Garde alternée" fait beaucoup songer à "Sept ans de mariage", dans lequel Didier Bourdon connaissait déjà les affres de l'usure du couple.
Si les réserves que l'on peut avoir sur Didier Bourdon, visiblement cantonné à des rôles donnant dans le même domaine, et à Valérie Bonneton, forcée de passer par des scènes outrancières pour tenter d'arracher un sourire au spectateur, le reste du casting fait peine à voir. On est bien embêté de voir des acteurs comme Michel Wuillermoz, Laurent Stocker ou la délicieuse Isabelle Carré gâcher leur indéniable talent dans cette farce plutôt grasse et pas très drôle.
Pensant sans doute tordre le vieux cliché du triangle amoureux, Alexandra Leclère livre ici un film où les facilités et les clichés abondent, faisant reposer ses effets comiques souvent en-dessous de la ceinture. Le résultat est un film sans intérêt, se voulant drôle, mais s'avérant le plus souvent gênant.
Pensant sans doute tordre le vieux cliché du triangle amoureux, Alexandra Leclère livre ici un film où les facilités et les clichés abondent, faisant reposer ses effets comiques souvent en-dessous de la ceinture. Le résultat est un film sans intérêt, se voulant drôle, mais s'avérant le plus souvent gênant.
Il me semble que c'est Le Grand Partage et non Le Grand Soir le précédent métrage de la réalisatrice.
RépondreSupprimerDu reste, cette comédie n'avait déjà pas l'air, de loin, bien finaude.
Effectivement ! Je me suis mal relu, sur le coup. Heureusement que tu es là, l'ami :)
SupprimerMerci de ton passage !
Ce film a l'air tellement vulgaire... c'est pathétique de voir que ces films aient facilement des financements...
RépondreSupprimerCa reste effectivement un grand mystère pour moi, que celui des financements de certains films français.
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