Autrefois acteur (souvenez-vous du "Dernier Combat"), Pierre Jolivet est passé de l'autre côté de la caméra et s'est fait un nom de réalisateur, avec des films comme "Ma petite entreprise" ou "Le frère du guerrier", pour n'en citer que deux, dans de genres assez différents. Posant souvent sa caméra à hauteur d'homme (et de femme), il donne à ses films un ton social qui lui est propre. L'an dernier, "Les hommes du feu", qui mettait à l'honneur la très honorable profession de pompier n'a pas séduit le public.
Mutée dans une caserne du sud de la France, alors que l'été et la perspective des incendies approchent, Bénédicte a sa profession dans le sang. S'intégrant dans son nouveau cadre de vie, elle est vite propulsée dans les urgences, le quotidien des sapeurs-pompiers. Mais, une nuit, c'est le drame. Lorsqu'elle doit intervenir sur un accident de la route, Bénédicte fait une erreur et ne voit pas une victime, éjectée du véhicule et laissée sur le bas-côté. Alors qu'autour d'elle la vie continue, Bénédicte doit vivre avec cette erreur et ses conséquences...
Tourné en partie dans des conditions réalistes et encadrées par les sapeurs-pompiers du Var, "Les hommes du feu" a des airs de documentaire. En cela, il est très louable, parce qu'il permet de découvrir les femmes et les hommes sous l'uniforme, et d'embarquer avec eux. Seulement, ce n'est pas un documentaire, mais une véritable fiction, et si le film permet de s'imprégner de l'ambiance de la caserne, il souffre tout de même de ce qu'il est : une fiction documentée, jeu d'équilibre subtil entre deux genres, pas toujours synonyme de réussite.
L'intrigue annoncée par le pitch du film est finalement assez peu utilisée et diluée dans un canevas assez lâche, où chacun des personnages poursuit sa quête personnelle. Entre ses tourments personnels et les tensions professionnels, chaque protagoniste des "Hommes du feu" tente d'avancer, sur une trajectoire hésitante. Celles et ceux dont il est question dans ce film, c'est-à-dire les pompiers et leur entourage, sont incarnés par des acteurs convaincus de leur mission, mais pas toujours habilement servis. Ainsi, on pourra pointer certaines scènes un peu "forcées" du côté du personnage de Roschdy Zem, par exemple. Enfin, on déplorera l'utilisation de quelques clichés qu'il eût été plus habile de contourner, afin de rester sur un axe plus solide.
Partant d'une très noble intention, celle de célébrer des hommes et des femmes s'évertuant à sauver des vies, parfois au péril de la leur, "Les hommes du feu" est une déception. Faute d'une ossature solide et partant un peu dans tous les sens, ce film rate son objectif.
Oups, j'ai supprimé le commentaire de Ronnie, qui conseillait "Only the Brave"(http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=229864.html)....voilà qui m'intéresse, qu'il en soit ici remercié !
RépondreSupprimerC'est vrai que ce film n'était pas tout à fait convaincant. Pour autant, je ne l'ai pas trouvé mauvais. Juste en-dessous de son potentiel.
RépondreSupprimerNB: tu as oublié de mentionner un deuxième titre de Jolivet au début de ta chronique. Il y a écrit xxxxx à la place.
Décidément, je fatigue, moi : vivement les vacances ! Merci, Martin...
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