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samedi 16 février 2019

#Chef (2014)


On connaît Jon Favreau pour ses réalisations estampillées Marvel et ses rôles, souvent secondaires, dans ces mêmes films ("Iron Man", par exemple). L'homme s'est écarté pour un temps des grosses machines hollywoodiennes, il y a quelques années, pour évoquer le parcours d'un chef cuisinier revisitant son métier et, du même coup, sa vie. "#Chef", puisque c'est de ce film qu'il s'agit, n'avait pas remué les foules, de notre côté de l'Atlantique. La France, pays de la gastronomie (paraît-il), aurait-elle snobé un film célébrant la bonne chère ?

Carl Casper est aux fourneaux depuis des années et aimerait innover, bien que son patron lui interdise de produire autre chose que les plats qui ont fait sa gloire. Et quand un critique acerbe lui reproche de se cantonner à sa routine, le chef explose et envoie tout le monde promener. Embarquant avec lui son fils, il décide de revenir aux basiques et, à bord d'un food-truck, repart de zéro, ou presque. Un long voyage commence, pour lui...


Il y a du road-movie dans "#Chef" et aussi du feel-good movie. Les protagonistes principaux débordent en permanence d'une énergie étonnante, parfois excessive, souvent communicative. Le voyage y est aussi personnel : même si l'on ne doute jamais de sa réussite (tant il franchit les embûches facilement), Carl Casper se reconstruit à bord de son camion, redevenant à la fois le chef, le père et le mari qu'il aurait toujours voulu être. La success-story (promis, j'arrête les anglicismes) racontée par Jon Favreau peut paraître caricaturale, parfois, mais a sans doute l'immense mérite d'être sincère. 

Dans sa ballade derrière les fourneaux, John Favreau a convié quelques-uns de ses copains, notamment ceux de l'écurie Marvel. Cela ressemble parfois à du copinage, au point que les personnages incarnés par Scarlett Johansson ou Robert Downey Jr, par exemple, n'apportent pas grand-chose au film, leurs scènes ne débouchant pas sur grand-chose pour l'histoire qui est narrée, et nuisant parfois à l'authenticité du propos. Au chapitre des bémols, on déplorera aussi la dernière partie du film, sans doute la moins réussie. Ayant pris tout son temps dans la première phase, John Favreau se voit obligé de refermer tous ses arcs narratifs en deux temps, trois mouvements, quitte à bâcler ce qu'il avait pris le temps de nous mitonner depuis le début.

Malgré ses quelques défauts, "#Chef" est plein d'énergie et de sincérité. Voyage plein de saveurs et d'enthousiasme, ce film appétissant n'a rien de mémorable. A l'image des sandwiches vendus à bord du "El Jefe", il permet de passer un bon moment, mais, sitôt digéré, sera vite oublié. 


samedi 25 août 2012

Last chance for love (2008)



Il y a quelques mois, France 3 a eu la bonne idée de diffuser coup sur coup deux films de l'immense Dustin Hoffman. Si le choix de placer le sublime "Le lauréat" en deuxième partie de soirée était discutable, ce fut l'occasion de découvrir, en première partie, le méconnu "Last chance for love", où l'interprète de "Marathon Man", "Tootsie" et "Little big man" (entre autres) partage l'affiche avec la grande Emma Thompson. 

Réalisé par Joel Hopkins (qui avait déjà à son actif "Mariage et conséquences"), "Last chance for love" est une comédie romantique respectant à la lettre tous les codes du genre, à ceci près qu'elle s'applique (une fois n'est pas coutume) à une tranche d'âge souvent oubliée. En effet, dans "Last chance for love", les deux protagonistes principaux sont des quinquagénaires. L'expérience de la vie dont ils disposent, et les regrets qu'ils ont pu accumuler les rendent d'ailleurs d'autant plus riches.

Résumons rapidement l'histoire : Harvey Shine, compositeur de jingles publicitaires, se rend à Londres pour le mariage de sa fille, qu'il n'a pas vu depuis des années, cette dernière ayant d'ailleurs tissé des très forts avec son beau-père. Il croisera le chemin de Kate Walker, une célibataire endurcie, vivant sous le joug de sa mère. Durant ces quelques jours, ils vont apprendre à se connaître et à s'apprécier.

Comme je le disais plus haut, le scénario de "Last chance for love" respecte presque tous les codes de la comédie romantique et ne regorge pas de surprises. Néanmoins, pour qui apprécie le genre, c'est une véritable réussite, en grande partie grâce à l'interprétation hors pair de ses deux acteurs principaux. On ne peut que regretter le manque de succès que connut ce film, alternant joliment bonne humeur et regard sans concession sur la vie.

Certes, la réalisation n'a rien de mémorable, certes le scénario est des plus communs. Il reste cependant regrettable qu'un si joli petit film n'ait pas, en son temps, rencontré le succès qu'il méritait. Gageons que sa récente diffusion ait un peu corrigé cette injustice.