Bienvenue sur "Deuxième Séance", blog consacré au cinéma, et plus précisément aux films n'ayant pas connu le succès (critique ou public) lors de leur sortie (à tort ou à raison)...
Le temps est venu du clap de fin pour ce blog.
Après quelques années (tout de même !) à tenter de donner une deuxième chance (ou pas) à des films qui le méritaient (ou pas), l'heure est venue de passer à d'autres projets. Les meilleures choses ont une fin, comme dit l'adage.
Un grand merci à toutes celles et tous ceux qui ont partagé cette aventure...
Portez-vous bien, amis cinéphiles (et n'espérez pas que je vous oublie ;-))...et vive le cinéma !
Maintes fois adapté au cinéma, "Cyrano de Bergerac" fait indéniablement partie du patrimoine culturel français. Son auteur, Edmond Rostand, n'avait guère connu le succès jusqu'à cette pièce et resta à jamais le créateur de Cyrano. En adaptant sa propre pièce de théâtre, qui rendait hommage à Rostand, Alexis Michalik passait pour la première fois derrière la caméra pour "Edmond". Salué par nombre de critiques, ce film ne déchaîna pas pour autant les foules. Alors, Edmond Rostand méritait-il mieux ?
1897 : Edmond Rostand n'a rien écrit depuis sa dernière pièce et la ruine le guette. Pour éviter la ruine, il propose au célèbre acteur Coquelin de jouer dans sa prochaine pièce. Le comédien accepte, mais très vite, un problème se pose : Rostand n'a pas écrit la première ligne de la dite pièce et, alors que la date de la première approche, l'inspiration lui fait défaut. On ne jure à l'époque que par Feydeau et les écrits de Rostand n'ont guère de succès.
Il va devoir, en quelques jours, créer une nouvelle pièce, celle de la dernière chance. Ce sera "Cyrano de Bergerac".
Pour peu qu'on apprécie l'époque décrite (la Belle Epoque), on se régalera au visionnage de "Edmond" : l'immersion, à laquelle concourent décors et costumes, est totale. En s'affranchissant des limites de la scène théâtrale, où il rencontra un immense succès avec le matériau d'origine, Alexis Michalik gagne en amplitude et tire le meilleur de l'esthétique de l'époque. Mais la réussite globale de "Edmond" ne réside pas seulement dans sa forme. Le passage des planches au grand écran s'avère également bénéfique, en amplifiant les effets de rythme propres au théâtre. Presque rocambolesque (dans le bon sens du terme), "Edmond" ne présente aucun temps mort et ses rebondissements donnent une énergie notable à l'histoire qui nous est contée là.
On pense énormément à "Shakespeare in love" en visionnant "Edmond", mais le fait est que ce film dispose tout de même de son identité propre, de sa patte qui en fait une œuvre qu'on a plaisir à visionner. La génèse (fictionnelle) de "Cyrano de Bergerac" et la façon dont un créateur accède enfin au succès qui se refusait à lui jusque là tient du parcours tant initiatique que de la course d'endurance. Pour fantaisiste qu'elle soit, l'histoire pousse le spectateur à admirer d'autant plus ceux qui aidèrent à la création du monument qui éclot pendant le film.
L'interprétation magistrale d'Olivier Gourmet (une fois de plus) dans le rôle de Coquelin est sans doute l'un des plus beaux atouts du film, au point qu'il vole souvent la vedette à Thomas Solivérès, dans le rôle titre (pourtant fort convaincant). En vieux cabot qui touche enfin le rôle de sa vie (et contribue parfois à le créer), Olivier Gourmet prouve ici, s'il en était besoin, qu'il est un acteur sur lequel on peut monter un grand film.
On ne peut que regretter que "Edmond" n'ait pas séduit plus de spectateurs. En décrivant ce qui se passe de l'autre côté du rideau et en mettant la lumière sur un créateur plutôt que sur sa créature, il optait pour une démarche dynamique et souvent amusante. Il aurait mérité plus de succès, sans l'ombre d'un doute...
Depuis quelques années, la gastronomie est revenue sur le devant de la scène, à la faveur d'émissions et de shows mettant en valeur les petits plats et le bonheur des papilles. Le cinéma a naturellement pris le train en marche et on a pu savourer (ou pas) des films se déroulant en cuisine. De "A vif" à "#Chef", pour n'en citer que deux, ils furent nombreux, les acteurs qui passèrent aux fourneaux. "Comme un chef" de Daniel Cohen vit s'affronter Jean Reno et Michael Youn, mais ne fut guère goûté à sa sortie, malgré les saveurs annoncées sur l'affiche. Depuis, il est resservi régulièrement sur le petit écran et a eu donc droit à quantité de séances de rattrapage (ou pas).
Jacky Bonnot, malgré son amour de la cuisine et son talent réel pour mitonner des petits plats, vivote de petits boulots, au grand désespoir de sa compagne, qui porte son enfant, et aimerait le voir garder un poste plus que quelques jours. Le hasard lui fait rencontrer le grand Alexandre Lagarde, chef étoilé qui doit affronter les financiers et voit ses étoiles menacées. Les deux cuisiniers sauront-ils faire cause commune pour avancer ? Leurs caractères dissemblables peuvent-ils s'accorder, dans la cuisine ?
Deux personnages que tout oppose, forcés de coopérer pour se sortir d'une situation compliquée : le postulat de base de "Comme un chef" n'a rien d'original. En le plaçant dans le monde de la gastronomie, son réalisateur ne fait pas montre d'une grande audace, mais choisit un décor de comédie avéré. De "La cuisine au beurre" à "L'aile ou la cuisse", le cinéma français s'est amusé plus d'une fois avec les casseroles (et en a traîné pas mal, au passage).
Le problème, c'est que "Comme un chef" ne fonctionne pas très bien, pour le dire gentiment. Le scénario ne fait qu'accumuler les scènes, s'autorisant tout au prétexte d'arriver à sa résolution finale. On tiquera à plusieurs moments, selon l'indulgence que l'on aura à ce moment, mais certaines séquences, en particulier celles tentant la carte de la comédie pure, plombent le film plus qu'elles ne l'enrichissent (je songe notamment à celle de l'ambassadeur au restaurant).
Du côté de l'interprétation, ce n'est guère mieux. On pourra, au choix, se lamenter du peu de profondeur des personnages, souvent caricaturaux, ou de leur interprétation. Les deux acteurs principaux ne sont jamais convaincants. Jean Reno, souvent monolithique, se contente de faire acte de présence dans la plupart de ses scènes, tandis que Michael Youn, tout en agitation, ne convainc jamais. Ce n'est pas non plus dans les seconds rôles qu'on pourra se consoler. A l'image de Julien Boisselier, dans un rôle plus que caricatural, ils n'ont guère l'occasion de briller.
Ce qui aurait pu être une sympathique comédie populaire s'avère finalement un film paresseux, tentant de surfer sur la vague des émissions culinaires du moment, mais n'offrant rien de très nouveau. Ca sent le réchauffé, du côté de "Comme un chef". Si certains plats supportent ce traitement et, parfois, y gagnent en saveur, ce n'est pas le cas de ce film.
Au nombre des (trop) nombreuses victimes collatérales de la crise sanitaire, certains films ont eu droit à une sortie rapide et à quelques jours de projection avant de voir le rideau tomber sur les salles de cinéma. Si certains d'entre eux bénéficieront d'une ressortie sous peu, la plupart finiront leur carrière sur le marché vidéo, et bien en-deçà de leurs espérances initiales. Parmi ceux sortis l'automne dernier, "Parents d'élèves", de Noémie Saglio (réalisatrice de la série "Connasse", ainsi que du film qui en fut tiré), reviendra-t-il au cinéma, quand ré-ouvriront les salles ?
Bien installé dans sa petite vie tranquille de trentenaire, Vincent va, pour rendre service à sa voisine, prendre en charge le fils de celle-ci et l'emmener chaque jour à l'école. Passant malgré lui pour le père du garçon, Vincent se retrouve pris dans l'étrange communauté des parents d'élèves. Mais, quand il croise Nora, l'institutrice, il décide de jouer le jeu. A lui la joie des réunions, des sorties scolaires et des kermesses, et tant pis s'il ment un peu.
Si l'affiche du film semble être claire à ce sujet, dissipons tout de suite le doute : nous avons affaire à une comédie. Certes, "Parents d'élèves" effleure de temps en temps les difficultés du corps enseignant, mais son véritable propos n'est pas là. Il ne s'agit pas d'un film militant, ni social, mais bel et bien d'une comédie avec une forte composante romantique. L'école qui tient lieu de décor n'est pas de celles laissées à elles-mêmes, mais ressemble à un petit nid douillet logé dans un quartier sans tache. Pour le réalisme, on repassera donc.
L'itinéraire du film, très balisé, puisqu'empruntant majoritairement à la romcom, est donc un fleuve tranquille pour le spectateur, à défaut de l'être pour son héros (mais cela fait partie du genre). une fois accepté le cahier des charges inhérent au genre, il est tout à fait acceptable de s'installer devant "Parents d'élèves". Le film remplit une à une toutes les cases du registre, sans ostentation cependant, et c'est tout à son honneur.
Au chapitre des points positifs, l'interprétation est fort honorable. Entre sensibilité et désinvolture, Vincent Dedienne se sort honorablement de ce premier rôle, tandis que l'inattendue Camelia Jordana réussit à être crédible dans son rôle d'institutrice entièrement dévouée à sa mission. Ajoutons à cela une ribambelle de seconds rôles contrastés et souvent savoureux (ingrédients indispensables, eux aussi, à la réussite d'une romcom) et il faut bien admettre que "Parents d'élèves" est plutôt réussi, dans son genre.
On passe un moment sympathique durant ce "Parents d'élèves", même si ce film ne laisse guère de traces dans les mémoires. Sa vocation première étant probablement de faire passer un instant agréable à ses spectateurs, on peut donc considérer qu'il remplit sa mission. Ce n'est déjà pas mal.
S'il est un registre cinématographique auquel on peut associer une nationalité, c'est sans doute la comédie sociale, qui me semble attachée au Royaume-Uni. Nombreuses furent les tentatives d'approcher ou d'égaler le talent de Ken Loach ou de Mike Leigh, pour n'en citer que deux, dans ce délicat exercice de style consistant à parler de notre monde sans se moquer de ceux qui tentent d'y survivre. Le cinéma hexagonal s'est frotté plus d'une fois à ce registre, avec plus ou moins de bonheur : de "Normandie Nue" à Bowling", le résultat fut contrasté. Pour autant, les tentatives continuent. Avec Karin Viard en tête d'affiche, "Le petit locataire" a tenté sa chance, sans rencontrer le succès à sa sortie.
Elle ne s'y attendait pas, Nicole. A 49 ans, alors qu'elle est déjà grand-mère, que sa fille vit toujours chez elle, qu'elle héberge sa mère invalide, et que son mari renâcle à trouver un emploi, elle pensait avoir tourné la page de la maternité. Mais quand son gynécologue lui annonce qu'elle va de nouveau être maman, Nicole prend un sacré coup sur la tête. N'est-il pas trop tard pour elle ?
Il semble évident que "Le petit locataire" ambitionne d'explorer le terrain de la comédie sociale, genre dominé par le cinéma britannique. En plaçant son histoire chez des gens "normaux", voire de la France d'en-bas, Nadège Loiseau semble, dans un premier temps, s'engager sur un terrain souvent mal exploité dans le cinéma francophone. Cette louable ambition ne tient malheureusement pas très longtemps, le film s'orientant rapidement vers la comédie pure, choisissant de concentrer son propos sur l'héroïne et sa famille et délaissant le monde autour.
Karin Viard, centre de gravité du film, part parfois en roue libre et ajoute au joyeux chaos qu'on ressent parfois au visionnage du "Petit locataire". La famille de guingois qui orbite autour de son personnage comporte pourtant de sacrés personnages (sans doute trop d'ailleurs), du père cherchant sa voie et sa place, à la grand-mère qui s'éteint en douceur, en passant par la fille en mal de maturité. Mais, malgré leur talent, les acteurs peinent à exister face à l'interprète principale. Lors des quelques scènes où ils reprennent la balle, on appréciera d'autant plus leurs prestations.
S'il comporte quelques jolis moments, "Le petit locataire" n'est cependant pas dépourvu de défauts. En choisissant le registre de la comédie sociale, la réalisatrice oublie néanmoins que les glorieux modèles de ce type de cinéma sont en général porteurs d'une colère, voire d'un message. La situation de départ ne sert ici qu'à générer des situations comiques, mais jamais à donner à réfléchir. La promesse initiale n'est pas tenue et il faut (ou pas) se satisfaire d'un film destinée à faire (seulement) sourire. C'est déjà ça, certes, mais ça aurait pu être tellement plus.
Après dix années à incarner l'un des six amis de "Friends", Davis Schwimmer a eu une carrière plus discrète. On le sait peu, mais il est passé à plusieurs reprises derrière la caméra, d'abord à la télévision (ayant fait ses armes sur la série qui fit sa gloire), puis au cinéma : son premier film, "Cours toujours Dennis", est passé sous les radars de pas mal de monde, lors de sa sortie en 2007. Avec en vedette Simon Pegg, et prenant pour décor la capitale britannique, ce film méritait-il mieux ?
Il y a cinq ans, Dennis a pris peur, peu avant d'épouser Libby, qui attendait leur enfant. Le jour du mariage, il est parti en courant. Depuis, il mène une petite vie médiocre qui ne le satisfait pas. Quand Libby rencontre Whit, homme d'affaires qui a jeté son dévolu sur elle, Dennis comprend qu'elle est l'amour de sa vie et veut la reconquérir. Pour cela, il décide de battre Whit sur son terrain et s'inscrit à un marathon. Dennis n'a pas fini de courir.
Avec pareil pitch, il reste peu de place à la surprise : la comédie romantique qui se cache derrière "Run, Fatboy, Run" (le titre original du film), coscénarisé par Simon Pegg, respecte nombre des balises qui façonnent le genre. Il faut, pour l'apprécier, accepter ce postulat et se contenter de profiter du voyage, dans divers endroits de Londres. Tourné en peu de temps, efficace à défaut d'être original, "Cours toujours Dennis" met ses décors en valeur avec efficacité et utilise sans faille le charme infaillible de ses interprètes. En tête, Simon Pegg semble s'être fait plaisir avec son personnage de faux-loser immature, face à la sublime Thandie Newton. Les seconds rôles sont eux aussi fort savoureux et apportent à leur manière le petit supplément qui manque tant à nombre de films du même registre.
De jolis décors, des personnages savoureux, quelques situations drôles et des dialogues parfois piquants : les ingrédients nécessaires sont réunis et il ne restait plus qu'à les assembler correctement pour que la recette soit réussie. Fort heureusement, c'est le cas avec "Cours toujours Dennis", certes pas inoubliable, mais suffisamment réussi pour satisfaire son spectateur.
Même s'il s'agit d'un film léger, "Cours toujours Dennis" aurait sans doute mérité mieux qu'une sortie à la sauvette. Même si c'est un film qu'on oublie rapidement, il a le mérite de faire passer un moment plaisant. En ces temps compliqués, c'est toujours bon à prendre, vous ne trouvez pas ?
Devenu depuis culte pour bon nombre de ceux qui l'ont découvert, "Mes meilleurs copains" est l'exemple-type du film dont on oublie qu'il fut un échec au box-office. Pour tout vous dire, ami(e)s lecteurs(trices), c'est à des films comme celui-là que ce blog doit son existence. En hommage au merveilleux Jean-Pierre Bacri, qui n'a pas fini de nous manquer, voici un billet consacré à un de mes plaisirs (même pas coupables) de cinéma.
Jean-Michel, Richard, Antoine, Dany et Guido sont les meilleurs amis du monde. Ce soir-là, à l'Olympia, ils se retrouvent parce que Bernadette Legranbois, la célèbre chanteuse québécoise, est de retour. Mais Bernadette, c'est aussi le grand amour de leurs vingt ans. Le week-end qui va suivre va raviver de vieux souvenirs, des vieilles rancœurs, mais surtout leur rappeler qu'ils sont les meilleurs amis du monde.
Découvert par hasard, il y a des années de cela, "Mes meilleurs copains" est l'un de mes films fétiches, de ceux qu'il m'arrive de revoir régulièrement, comme si je retrouvais à chaque fois de vieux amis. Ne vous attendez donc pas, chers lecteurs, à une critique en bonne et due forme, mais plutôt à un coup de projecteur sur ce morceau de cinéma.
Pourtant, le tournage de ce qui reste l'un des meilleurs films "de pote" du cinéma hexagonal fut compliqué. Entre des conditions météorologiques désastreuses et une ambiance délétère, "Mes meilleurs copains" aurait pu tourner au fiasco. Il n'en est rien et c'est sans doute parce que les comédiens qui incarnent cette bande d'amis qu'on aimerait avoir donnent ici le meilleur d'eux-mêmes. Reconnaissons aussi la qualité des dialogues, écrits par Christian Clavier et Jean-Marie Poiré, les mêmes qui allaient commettre peu après "Les visiteurs".
Pris en grippe par le réalisateur (au point que son pote Gérard Lanvin en vint à prendre sa défense), Jean-Pierre Bacri livre une de ses plus émouvantes compositions, dans un rôle en avance sur son temps. Impossible également de ne pas évoquer l'interprétation géniale de Jean-Pierre Darroussin, en baba nonchalant, du regretté Philippe Khorsand en metteur en scène colérique. Il m'est difficile de ne pas tous les citer, tant je les aime, dans ce film. S'agit-il d'un de ces instants de grâce que peut offrir le cinéma, qui fait que, pour cette fois, l'alchimie fonctionne à plein entre le film, ses acteurs et le spectateur ? Toujours est-il que, malgré les années, je fais partie de ceux qui continuent à aimer "Mes meilleurs copains" et à le considérer comme un antidote au cafard (et je ne vous parle pas de l'épatante bande originale, remplie de classiques du rock'n roll).
Malgré leurs défauts, on sent, on sait que les cinq amis du titre ne cesseront jamais de s'aimer, que cette amitié est de celle qui survit à tout. En comparaison, d'autres tentatives, plus récentes, de "film de potes" paraissent bien pâles : à aucun moment ce lien ne fut tangible dans le pourtant acclamé "Les petits mouchoirs". Parce que c'était ce film, parce que c'était moi, pourrait-on dire, en copiant la célèbre formule. Certains de ces copains se retrouveront plus tard, dans quelques jolis films, prouvant au passage que l'amitié n'était pas qu'à l'écran.
Si "Mes meilleurs copains" avait connu lors de sa sortie le succès qu'il méritait, la comédie française s'en serait sans doute mieux portée. Qui sait si on aurait eu droit aux "Visiteurs" (et à leurs pitoyables séquelles) et si la carrière de Christian Clavier aurait pris pareil tour ? Cette question restera sans réponse mais je continuerai à voir et revoir cette inséparable bande...with a little help from my friends.