Fille de Gérard Oury, Danièle Thompson a très tôt collaboré avec lui sur les scénarios de ses grands succès (de "La grande vadrouille" aux plus oubliables "Vanille fraise" ou "La vengeance du serpent à plumes"). Quand elle se tourna vers la réalisation, elle se fit une spécialité des films choraux, très parisiens, notamment avec "La bûche" ou "Fauteuils d'orchestre". En se frottant à l'histoire de deux grands hommes, Paul Cézanne et Emile Zola, avec "Cézanne et moi", Danièle Thompson n'a pas convaincu. Pourtant sur le papier, l'idée semblait porteuse...

Le peu de succès, tant critique que public, que reçut "Cézanne et moi", malgré la présence de deux acteurs bankables, peut sembler inattendu. Pour reconstituer la Belle Epoque (qui ne l'était pas tant que ça, puisqu'elle se dirigeait droit vers une épouvantable boucherie), Danièle Thompson a disposé de moyens imposants et qu'elle nous offre de belles images. Cependant, il est bien connu que l'emballage ne suffit pas : derrière le papier cadeau, on est en droit d'espérer quelque satisfaction. Et là, il faut bien avouer que le compte n'y est pas.
En choisissant de découper son film en tranches fines et en procédant à de multiples allers-retours entre les époques, Danièle Thompson l'empêche de se poser et de mieux installer son contexte. S'efforçant d'enrichir les scènes (souvent répétitives) où s'affrontent les peintres de l'époque, elle multiplie les apparitions de guests, comme si le but du film était de produire un catalogue des talents de la Belle Epoque. De plus, les approximations et erreurs factuelles feront tiquer ceux venus là pour admirer la reconstitution. Les arrangements avec la chronologie et l'histoire ne plaident pas en faveur de "Cézanne et moi" : quitte à violer l'histoire, autant lui faire de beaux enfants (pour reprendre le mot célèbre). Dans le cas présent, le résultat n'est sans doute pas digne des hommes et de l'époque dont il est question.
En choisissant de découper son film en tranches fines et en procédant à de multiples allers-retours entre les époques, Danièle Thompson l'empêche de se poser et de mieux installer son contexte. S'efforçant d'enrichir les scènes (souvent répétitives) où s'affrontent les peintres de l'époque, elle multiplie les apparitions de guests, comme si le but du film était de produire un catalogue des talents de la Belle Epoque. De plus, les approximations et erreurs factuelles feront tiquer ceux venus là pour admirer la reconstitution. Les arrangements avec la chronologie et l'histoire ne plaident pas en faveur de "Cézanne et moi" : quitte à violer l'histoire, autant lui faire de beaux enfants (pour reprendre le mot célèbre). Dans le cas présent, le résultat n'est sans doute pas digne des hommes et de l'époque dont il est question.

Il y avait un fort potentiel dans l'histoire des deux grands hommes que furent Zola et Cézanne. Le choix fait par Danièle Thompson de traiter leurs destins comme elle l'a fait dans "Cézanne et moi" ne leur rend pas hommage, non plus qu'à l'époque qui fut la leur.