
L'été est là, paraît-il.
Voici donc venue l'heure de prendre un peu de repos, d'abandonner pour un temps les salles obscures et les films oubliés.
Je vous souhaite à toutes et tous d'excellentes vacances : à bientôt !
Bienvenue sur "Deuxième Séance", blog consacré au cinéma, et plus précisément aux films n'ayant pas connu le succès (critique ou public) lors de leur sortie (à tort ou à raison)...
Mené par un trio de filles oscillant sans cesse entre hystérie et jeu à côté de la plaque, "Jamais le premier soir" est une succession de clichés dramatiques. Mesdames, mesdemoiselles, vous valez mille fois mieux que ce que ce film décrit de vous. Confier le rôle principal à Alexandra Lamy était déjà une mauvaise idée, au vu du peu de talent de la fille de "Un gars, une fille". Placer en seconde ligne Mélanie Doutey (certes, très jolie) et Julie Ferrier n'arrange rien. Dans le sillage de ce trio dévastateur, le reste du casting (on citera Jean-Paul Rouve ou Michel Vuillermoz, dont on peut se demander ce qu'ils font là) boit la tasse, plombé par le jeu souvent outrancier et toujours agaçant des trois pilotes.
Ce qui pêche le plus dans le film est, cependant, à mettre au débit du scénario et de certains de ses choix malheureux. A plus d'une reprise, l'intrigue s'embourbe, sous couvert d'explication, dans l'ornière du mélodrame, ou dans des séquences inutilement allongées alors que d'autres auraient mérité plus d'ampleur. Je songe notamment au passage concernant les œufs que distribue Julianna, débouchant sur maintes scènes répétitives, alors que le sycomore (auquel le film doit tout de même son affiche) voit son existence rapidement expédiée.
Ce qui frappe, au visionnage de "The day", c'est avant tout son esthétique, presque en monochrome, comme si les couleurs avaient été gommées du paysage en même temps que l'humanité. La forme adoptée par Douglas Aarniokoski, l'un des poulains de Robert Rodriguez (il lui servit d'assistant sur "Un nuit en enfer", par exemple), est sans doute le plus grand atout du film, avec son interprétation masculine : Shawn Ashmore et Dominic Monaghan, en particulier, tirent remarquablement leur épingle du jeu, malgré une intrigue, il faut le dire, assez maigre.